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Windows

Journal Journal: Les PC qui vieillissent bien.

Le PC principal de chez moi vient de fêter ses deux ans, comme en témoigne la facture sur laquelle je suis tombée en rangeant des papiers.

Je suis assez étonné du fait qu'à cet âge avancé por un micro, il ne montre pas beaucoup de signes d'obsolescence. Certes il est utilisé presque exclusivement comme console internet. Pas de jeux 3D. Mais je l'ai également utilisé pour faire du montage vidéo à partir de mon caméscope sur Adobe Premiere Elements et il s'est acquité de cette tâche sans broncher.

C'est d'autant plus étonnant que même à l'époque c'était une machine bon marché. Aujourd'hui ses caractéristiques paraissent modestes : Pentium 4 à 2,4 GHz, 256 Mo de RAM et 40 Go de dur. Apparemment c'est encore aujourd'hui plus que le nécessaire pour la plupart des usages, et c'est il faut l'avouer d'assez mauvaise augure pour mon employeur.

Par contre si à l'époque j'avais radiné sur le PC, j'ai choisi un moniteur LCD assez haut de gamme, qui pivote. Je l'utilise maintenant pratiquement tout le temps en mode "vertical", c'est à dire plus haut que large. C'est évidemment mille fois plus pratique pour lire des PDF ou écrire des documents conçus pour être imprimés. Mais en fait la plupart des sites web sont formatés "verticalement" aussi, et cette orientation permet de voire les pages de manière plus complète, sans gaspiller d'espace.

C'est assez intéressant qu'étant donné cela, la plupart des gens utilisent leur écran en mode "télé", et qu'en plus la tendance est au passage au format écran large similaire aux télés 16:9, et qui est encore plus inadaptés à la lecture et au travail sur documents. Les sites web ne semblent pas s'adapter à cette tendance.

User Journal

Journal Journal: Rando

Brutale reprise de la rando hier soir avec l'ascension de Kings Moutain, 730 mètre d'élévation en quatre kilomètres jusqu'au sommet. On a fait ça à partir de 6 heures du soir, ce qui nous a permis d'assister au coucher du soleil en haut, mais par contre au retour il a fallu retraverser la forêt dans la nuit noire.

User Journal

Journal Journal: Le syndrome de l'Île de Ré & autres considérations sur l'ISF

Lu dans les Echos ou la Tribune, me souviens plus : une personnalité de la droite-de-loin-la-plus-conne-du-monde viens encore de réclamer le "plafonnement" de l'ISF en invoquant les contribuables qui paient plus de cet impôt que leur revenus, ainsi que les discours habituels sur la fuite des capitaux, etc. Ce faisant il a encore probablement contribué à une bonne baisse de popularité de son parti politique et du gouvernement que celui-ci soutient.

Les taux de l'ISF s'échelonnent entre 0,55% et 1,80%, avec bien sûr tout un tas de déductions, abattements et autres exonérations. Nul doute que la plupart de ceux qui se trouvent imposés "par accident" se trouvent d'autre part dans la tranche basse de 0,55%.

Examinons le "pire" des cas, celui de la tranche haute, correspondant aux patrimoines de plus de 15 millions d'euros. Qui, exactement est à la tête de ce genre d'actifs et n'est pas foutu d'en tirer plus de 1,8% par an ? Si il y a vraiment des gens dans ce cas, de toute façon ils sont inutiles à la société et ce n'est pas une grande perte s'ils se barrent. Ça ne peut contribuer que positivement à la productivité moyenne des travailleurs et des capitaux dans le pays. Année après année les statistiques montrent que la France est l'une des principales destinations des investissements internationaux : du capital productif arrive, que le capital improductif s'en aille. Traditionnellement, à tord ou à raison, le pays est perçu comme étant perclus de bas de laine, de lingots d'or cachés sous les matelas, d'immeubles parisiens prestigieux réduits à l'état de squats et d'entreprises non-compétitives. Il n'y a rien de mal à mettre un peu le feu au cul de ceux qui peuvent transformer des patrimoines dormants en investissements dans des entreprises innovantes, en constructions de logements neufs, en fondations privées d'utilité publique ou en patronnage culturel.

Quand au "syndrome de l'Île de Ré", c'est à dire les gens qui se retrouvent subitement assujettis à l'ISF du fait de l'appréciation de la valeur de leur résidence principale, avant de hurler à l'injustice, il faut faire remarquer que par example aux États-Unis, c'est-à-dire la meque de nos grands penseurs ultra-libéraux, l'impôts foncier est directement assis sur la valeur du bien, et ce contrairement à la France, où cet impôt calculé sur le "loyer équivalent", évolue beaucoup moins vite à taux constant que ne l'a fait le marché de l'immobilier au cours des années précédentes.

Donc grosso modo l'impôt foncier aux US a la même assiette que l'"ISF des pauvres" en France. La différence c'est que tout le monde le paye, pas besoin de loger dans un million d'euros. Et surtout, on paye plein pot indépendamment du prêt immobilier qui reste à payer, alors que dans le calcul de l'ISF les emprunts sont déduits, et donc que l'impôts ne concerne vraiment que ceux qui sont pleinement propriétaires.

Bien sûr il y a une différence de mentalités aussi : j'ai entendu parler ici aussi d'un "syndrome de l'Île de Ré", des agriculteurs dont les terres étaient récemment devenues constructibles sur le P.O.S. Mais les plaintes ne provenaient pas d'eux, mais de leur voisins qui voient le paysage champêtre sous leur fenêtre se transormer en subdivision. Les paysans concernés n'ont, selon ces voisins, pas assez de scrupules à encaisser les millions que valent leur terre et à aller prendre leur retraite au soleil.

Books

Journal Journal: C'est nul : le magazine PHOTO

J'ai commencé de m'intéresser à la photo quand, après la naissance de ma première fille en juin 2004, et après avoir épuisé mon intérêt pour le caméscope, je me suis aperçu que je n'avais pas d'appareil correct pour immortaliser ses premières années. J'en ai profité pour acheter un premier kit de débutant, et j'ai vite voulu m'abonner à une revue traitant du sujet.

Abassourdi par la nullité crasse des revues photo "généralistes" américaines, genre Popular Photography et Shutterbug, j'ai opté pour une revue française apparemment "branchée" et disponible aux États-Unis, apparemment assez bonne pour être diffusée ici même dans les endroits non spécialisés. C'est la seule revue non-anglophone dans ce secteur à mon Barnes&Nobles local par exemple, et une des rares revues françaises. Les autres sont généralement des revues de décoration, genre Maison Côté Ouest, etc.

Ayant donc feuilleté un ou deux numéros avant de raquer les 50 USD de l'abo international, je suis étonné d'être passé à côté du manque total d'intérêt de ce magazine.

En fait le contenu est complétement centré autour d'un axe people/pub/glamour/porno chic. La photo people typique, prise en soirée mondaine avec le bon gros flash qui écrase bien le premier plan et rejette tout le reste dans les ténèbres, est élevé au rang d'art aussi respectable que le plus audacieux photojournalisme.

Les misérables pages "techniques" sont à mourir de rire. Elles s'ouvrent par une colonne intitulée "Parole d'expert" consistant généralement en l'interview d'un quelconque responsable marketing en France.

Pas un mot n'est écrit dans ce magazine, qui n'est pas pour lécher une paire de bottes ou une autre, ou bien promouvoir quelqu'un ou une institution. Dans un numéro, une double page consacrée au transfert de souvenirs familiaux du Super8 ou VHS vers des DVD. Tout l'article consiste à introduire et à recommander une boîte parisienne qui fait ça, sur les centaines de fournisseurs de service en France qui proposent probablement ce service. C'est qui, le beau-frère du rédacteur en chef ? C'est pathétique.

Sur cinq numéros reçus, pas une seule information valable, pas un seul jugement constructif, et des photos pour la plupart complètement inintéressantes.

Education

Journal Journal: Réputation des universités.

Deux articles publiés récemment sont intéressants à mettre en rapport. L'un vient du New York Times, l'autre du Monde.

Le papier du Times concernait la tendance pour les facs américaines à changer leur nom et leur présentation pour se donner l'avantage dans la course aux inscriptions, ou tout du moins aux candidatures, gage de future réputation. L'exemple du Beaver College, rebaptisé Arcadia University, et qui a vu le nombre de candidatures doubler, était donné comme le plus significatif.

C'est compréhensible. Premièrement, college désigne généralement des établissements délivrant au maximum des diplômes de second cycle, et le terme university ceux allant jusqu'au troisième cycle, les graduate studies. Mais surtout, beaver signifie castor, et aussi pour les gens grossiers, désigne une partie de l'anatomie féminine que l'esprit vulgaire voudra associer à ce rongeur. C'était d'autant plus embarrassant que la petite, mais réputée institution privée était initialement réservée aux étudiantes.

Mis à part ce cas extrême, d'après le Times le nom et l'apparence du campus sont de plus en plus soignés pour venir en renfort du prestige académique, ou en remplacement de celui-ci quand il vient à manquer. C'est aussi une tradition pour les lycéens fraîchement acceptés dans plusieurs facs différentes, de participer à des visites guidées des campus au mois d'août avant de faire leur choix, même quand c'est à l'autre bout du pays. Pelouses impeccables et lierre accroché aux briques rouges des bâtiments néo-victoriens sont alors de rigueur, faute de quoi le boutonneux et sa tuition fee partent voir ailleurs. Ce serait amusant de voir les facs parisiennes basées à Jussieu faire visiter le campus, et ses chiottes à la turque au pied des tours, aux jeunes bacheliers. Peut-être une solution à la surpopulation des amphis.

L'article du monde relatait le dernier classement de la valeur scientifique des facs du monde établi par je-ne-sais-plus-quelle université chinoise. Le point intéressant du papier était le handicap des facs (et grandes écoles) françaises dû au chaos qui, justement entoure leur dénomination. Le seule nom d'université française qui viendra à l'esprit d'un néophyte étranger est la Sorbonne, ce qui pose problème puisque cette institution a disparu à la fin du XIXème siècle. À sa place, mai 68 aidant, la kyrielle de Paris I, 12, 9, je ne sais quoi. Trois ou quatre d'entre-elles rajoutent le nom Sorbonne à leur dénomination, et quatre ou cinq utilisent des locaux dans les bâtiments "historiques" du quartier latin. Pareil à Lyon, Grenoble, etc. L'article mentionnait également les dizaines d'appellations différentes pour le même établissement (Paris 6, Paris VI, Université P. & M. Curie ...). De mon côté j'ajouterais les micro-institutions que sont les grandes écoles, les "sous-institutions" inclues dans des universités mais communicant uniquement sur leur nom propre, voire partagées entre plusieurs autres institutions. À quoi il faut encore ajouter le Collège de France qui a des professeurs mais pas d'étudiants, les instituts de recherche genre C.N.R.S., INRIA, INRA, INSERM, qui ont des chercheurs mais pas d'enseignement, mais qui ont des unités de recherche associées avec les facs. À quoi il faut encore ajouter les unités délocalisées, comme quoi à l'École des Mines "de Paris" on peut faire ses études sur la Côte d'Azur. Et les diplômes co-organisés, comme mon DEA qui était co-organisé par Paris 6 (VI ?), Paris 7, l'X, les ENS de Paris et de Lyon (Cachan ? me souviens plus), avec des profs venant de chacun de ces établissements et des cours donnés parfois à Jussieu, parfois rue d'Ulm.

C'est plus qu'illisible, c'est ridicule. Vouloir y remédier n'est pas remettre en cause la qualité scientifique de la recherche publique : les scientifiques français coopèrent beaucoup dans le monde entier et produisent d'excellent résultats. Les C.N.R.S., C.E.A., INRIA et consorts se font évaluer par des comités indépendants formés de chercheurs étrangers. Le problème est qu'il n'y a aucune "marque" pour porter ce prestige mérité. J'ai vu des gens ici à Intel Labs coopérer étroitement, baser compètement leurs travaux sur des résultats de labos français sans être capables de dire à quelle institution leurs interlocuteurs appartenait.

C'est un problème qui peut se régler par l'impression de papier à en-tête. Mais c'est quand même plus compliqué que de transformer le Beaver College en Arcadia University.

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